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Rayan Raveloson : « Ma polyvalence me fait progresser »
6 avril 2021 - Sportives | Pros
Élément important de l’effectif troyen, présent au club depuis 2018 et véritable couteau suisse, Rayan Raveloson fait partie des joueurs les plus utilisés cette saison par Laurent Batlles. L’international malgache revient sur le dernier match de l’ESTAC, ses performances et les prochaines échéances à venir de l’équipe. Entretien.
Rayan, pour commencer, comment allez-vous après avoir contracté le Covid-19
le 12 mars dernier ?
Très bien, car je n’ai rien eu, pas même le moindre symptôme. Et je n’ai jamais vraiment arrêté de pratiquer une activité physique pendant mon isolement. Après, c’est plus mentalement que c’est compliqué dans ce genre de périodes, car on n’a plus d’entraînement collectif pendant dix jours, on ne voit plus les gars, le vestiaire, on sort un peu de notre quotidien, de nos habitudes. Ce n’est pas toujours facile à gérer, mais cela m’a aussi permis de passer plus de temps avec ma famille et mon fils. C’est le seul point positif (sourire).
Vous avez retrouvé la victoire avec l’ESTAC samedi face à Guingamp (1-0) après deux défaites consécutives. C’est un match qui fait du bien ?
Ça fait toujours du bien de gagner, c’est sûr, c’est toujours l’objectif quand on commence un match, mais encore plus lorsque l’on restait sur deux défaites d’affilée. C’est vrai que je n’avais pas pu participer à ces deux rencontres perdues face à Nancy et Amiens, mais quand on n’est pas sur le terrain avec les coéquipiers, quand on les laisse sans pouvoir les aider, on a encore plus la rage de perdre, on se sent impuissant. Après, il y avait eu aussi beaucoup de faits de jeu, on savait que ce n’étaient que des accidents et qu’on se relèverait rapidement. Donc oui, cette victoire fait énormément de bien.
Comment analysez-vous cette rencontre de samedi dernier ?
C’était loin d’être un match facile. De toute façon, c’est toujours très compliqué contre des équipes de bas de classement, qui jouent leur survie dans le championnat. Et puis, ça reste un gros club français qui est habitué à la Ligue 1 et la Ligue 2, avec des très bons joueurs. Ils sont bien restés en place et ont bien fermé les espaces. De notre côté, on a essayé de pousser et de proposer notre jeu comme on en a l’habitude de le faire depuis le début de saison. Ils étaient très solides, mais nous nous sommes montrés patients, concentrés et ça a fini par payer. Au final, on gagne 1-0 et on empoche trois points importants. C’est l’essentiel.
« C’est maintenant qu’il faut tout donner »
Vous vous déplacez à Paris ce samedi, pour affronter le PFC, un candidat à la montée, et qui reste sur sept rencontres d’affilée sans défaites. À quel type de match vous attendez-vous ?
Ce sera une nouvelle opposition serrée, c’est certain. Le Paris FC est une très belle équipe qui fait une grosse saison et qui était tout en haut une bonne partie du championnat, jusqu’à ce match aller contre nous. S’ils ont eu un petit coup de mou un peu plus tard, c’est une équipe qui revient très bien ces derniers matchs et qui enchaînent. Ils ne perdent plus, sont en confiance et ont un gros collectif. Il faudra prendre ce match de toute façon très au sérieux et y aller avec beaucoup d’envie. Il ne reste plus beaucoup de rencontres, c’est maintenant qu’il faut tout donner.
Vous réalisez, personnellement, une bonne saison et vous êtes très souvent aligné par Laurent Batlles. Comment jugez-vous vos performances ?
Je suis content de ce que je réalise cette saison. Je travaille dur au quotidien et je pense être dans la continuité de l’année dernière. Je trouve que je progresse énormément aux côtés de Laurent Batlles, qui a élargi ma panoplie en me faisant jouer à de nombreux postes. Cette polyvalence m’a beaucoup aidé dans ma vision du jeu, de savoir comment et où bien me placer pour recevoir un ballon, comment bien le donner. Ça m’a ouvert de nouveaux champs et je prends énormément de plaisir. Je pense que c’est important dans une équipe d’avoir des joueurs qui puissent jouer à différents postes. Car dans une saison, il peut y avoir des pépins physiques et il faut pouvoir dépanner, pour que l’équipe ne perde pas trop en niveau avec les absences, surtout lorsque l’on a des objectifs. Moi, ça ne me dérange pas de le faire, bien au contraire. Après, quand on est très bons collectivement, c’est toujours plus facile de performer individuellement. Seul, on ne peut rien faire. Et ce groupe réalise une superbe saison.
Pour finir, comment abordez-vous la suite du championnat ?
On sait que ça va être très compliqué jusqu’au bout. Il reste peu de matches, on est tout en haut, poursuivi par plusieurs équipes qui espèrent être à notre place, ça va donc être attrayant jusqu’à la fin. C’est excitant de jouer tous les week-ends avec autant d’enjeux. C’est de la bonne énergie. Je pense que c’est une bonne chose qu’il y ait cette concurrence, elle va nous permettre de nous surpasser. Et ce dont vous pouvez être sûrs, c’est que l’on donnera tout jusqu’à la dernière seconde. C’est certain.