Bilan de fin de saison avec Sébastien Degrange, directeur du centre de formation
Académie, École de foot, Féminines, Formation, Préformation24 juin 2025
24 juin 2025
Quelques semaines après la fin de la saison, l’heure est au bilan pour le centre de formation de l’ESTAC. Sébastien Degrange, directeur du centre, revient sur les temps forts de l’exercice 2024-2025. Des U16 aux féminines, en passant par les U17 champions de France, tour d’horizon d’une année riche !
🔵 Quel regard portes-tu sur cette saison 2024-2025 ?
C’est une saison réussie ! L’objectif premier d’un centre de formation est de former des joueurs : des jeunes du centre ont joué avec les pros, beaucoup ont été vus et testés lors des entraînements, ce qui montre les bons échanges entre les différentes composantes du club.
Évidemment, c’est aussi une saison réussie sur le plan des résultats, avec un titre de Champion de France U17 qui récompense tout le travail du club et celui de mes prédécesseurs. Ce titre n’est pas que l’aboutissement d’une bonne saison, mais le fruit d’un long travail, depuis le recrutement des joueurs, en passant par la préformation… J’espère qu’il en amènera d’autres.
Quel a été ton rôle dans cette dynamique ?
Mon rôle était de fixer un cadre et d’amener une dynamique de travail positive, où chacun œuvre dans le sens de l’institution ESTAC. Mais cela ne se fait pas seul : c’est aussi grâce à l’accompagnement du président, du directeur sportif et de tous les dirigeants.
As-tu noté des évolutions marquantes depuis ton arrivée, l’été dernier ?
Je n’ai qu’un an de recul, c’est difficile à dire. Mais ce que je sais, c’est qu’il y a de la qualité à tous les niveaux : chez les joueurs, dans l’encadrement. En remettant du lien entre tout cela, en créant une volonté commune d’avancer, c’est plus facile.
⚽ Quel bilan tires-tu de la saison de l’équipe réserve ?
C’est une vraie saison d’équipe réserve. Le début a été compliqué car beaucoup de joueurs arrivaient du niveau U19 sans forcément connaître les exigences du football senior. Une fois la mesure de l’intensité prise, on a su construire une belle dynamique, avec notamment une belle série d’invincibilité de 12 matches. La fin de saison a été sérieuse, le staff et les joueurs ont su rester concentrés pour garder cette 4e place. Et des jeunes ont été intégrés en fin de saison, ce qui permet de gagner du temps pour la prochaine.
Les U19 sont passés tout près des play-offs…
Oui, quand tout se joue à égalité et que le goal-average particulier fait la différence, c’est frustrant ! Mais ils ont réalisé une très bonne saison. Des U17 ont été intégrés, d’autres joueurs sont montés en N3… Ça a permis à chacun d’apprendre que les saisons se jouent sur des détails.
Terminer sur le podium reste une très belle performance.
Champions de France U17 : que représente ce titre ?
Quand tu termines champion de France, la saison est forcément réussie. Ce titre est le fruit du travail acharné des joueurs et du staff. Ce qui m’intéresse surtout, c’est la progression des garçons. Beaucoup ont pu jouer en U19 sans que cela n’altère la qualité de jeu des U17.
On était proches de qualifier U17 et U19 en play-offs, preuve que le travail va dans le bon sens. Ce titre est historique, mais cela fait plusieurs années que l’ESTAC se distingue chez les jeunes, entre la Gambardella et les play-offs. Il manquait le titre, le voilà.
Quel regard portes-tu sur la saison des U16 ?
C’est une équipe difficile à manager, composée à la fois de U15 de la préformation et de U16 qui s’entraînent avec les U17 Nationaux. Ce sont souvent des garçons déçus de ne pas être sélectionnés en U17, il faut donc savoir les remobiliser. Terminer 2e dans un championnat Grand Est relevé est une belle performance.
Les féminines ont aussi connu une belle saison…
Oui, surtout après la saison difficile vécue l’an dernier en D3. Il n’a pas manqué grand-chose pour jouer la montée jusqu’au bout. Mais recréer une dynamique et finir 3e, c’est très positif.
Plus globalement, nous avons décidé de reconstruire à la base chez les féminines avec une équipe U7. L’idée, c’est de former des jeunes filles qui évolueront ensuite avec les seniors.
Quel bilan tires-tu de la saison des équipes de la préformation et de l’école de foot ?
J’ai des personnes relais dans chaque effectif, ce qui permet de bien faire passer le cadre attendu par le club. Le bilan est positif : les résultats sont bons, et on développe des jeunes du cru. L’objectif est clair : permettre à des jeunes Aubois d’intégrer le centre, puis l’équipe pro. L’exemple de Mathys Detourbet montre que c’est possible.
📚 Comment juges-tu la dimension socio-éducative ?
Elle est essentielle. Nous avons d’ailleurs remporté un nouveau prix lors des Trophées de l’Open Football Club. Mais au-delà des récompenses, l’important c’est ce qu’on met en place chaque semaine : accompagner les jeunes dans leur développement global.
Et sur le plan scolaire ?
C’est la première fois que je travaille dans un centre avec une scolarité privée intégrée. J’ai beaucoup appris. Ce n’est pas évident pour les garçons d’être ensemble 24h/24, y compris à l’école. Il faudra ajuster certaines choses pour être plus performants : certains manquent encore d’exigence.
🔮 Quels sont les axes de travail pour la saison prochaine ?
Sur le plan sportif, on va continuer à s’appuyer sur notre méthodologie, en l’adaptant à l’évolution du football moderne. Erick Mombaerts fait un gros travail là-dessus.
Et bien sûr, il faudra poursuivre le lien fort avec les pros, instauré par le club et Antoine Sibierski. Il y a une vraie volonté de s’appuyer sur la formation, à nous d’être en mesure d’apporter des joueurs d’une qualité nécessaire en termes de niveau et d’attitude.