Michel Santier nous a quittés

C’est avec une profonde tristesse que nous venons d’apprendre le décès d’un homme qui aura beaucoup marqué par son passage à l’ATAC, l’ancienne appellation de l’ESTAC. Michel Santier fut en effet porté à la Présidence du club troyen en mars 1990 alors que celui-ci, créé quatre ans auparavant, cherchait encore sa destinée, évoluant en 4 Division.

Ingénieur issu de l’Ecole Nationale des Travaux Publics de l’Etat, il était arrivé en 1987 à la  Mairie de Troyes pour prendre en charge la direction des services techniques de la Ville. Il sortait alors d’une mission que lui avait confié Jacques Chirac pour promouvoir la candidature de Paris aux deux Olympiques de 1992.

Lors de son Assemble Générale du 26 janvier 1990, l’ATAC décide de sortir de sa direction collégiale et de nommer un président. Michel Santier sera élu en mars 1990 et va se révéler être un président a l’écoute et a l’activité à la fois raisonnée et ambitieuse. Il restera à ce poste jusqu’au 31 décembre 1992, comme il l’avait annoncé. Le Breton de naissance quitte la présidence pour la transmettre à Angel Masoni mais il reste au Comité de Direction.

Il sera très actif jusqu’à l’accession du club en 2e Division en 1996 en s’attachant notamment à la transformation du Stade de l’Aube. Son poste de directeur des services Techniques de la Ville de Troyes, lui permet alors, fort du soutien du nouveau maire, François Baroin, de faire évoluer les installations de l’enceinte troyenne : suppression de la piste d’athlétisme, mise en forme de deux grandes butes derrière chaque but, pose de grillage de protection du terrain et, dans la foulée, construction d’une tribune côté sud (l’actuelle tribune Champagne).

En 1998, Michel Santier prend sa retraite mais s’intéresse toujours au Stade de l’Aube et à l’avenir du football troyen qui ne cesse de progresser, fort du remarquable travail d’un jeune et brillant entraîneur, un certain Alain Perrin, qu’il est allé chercher a Nancy avec Angel Masoni on 1993.

L’ATAC s’approche de l’accession en 1e division et le stade doit pouvoir accueillir le plus grand nombre de spectateurs. Michel Santier prend le direction d’une commission de réflexion sur l’avenir du Stade de l’Aube. Faut-il construire un nouveau stade ou aménager l’actuel ? Après diverses visites de stade de l’hexagone, il est finalement décidé de construire deux nouvelles tribunes, l’actuelle tribune Marcel-Vitoux qui va remplacer l’emblématique Marathon, et une tribune derrière le but nord, aujourd’hui tribune Seine. Tout sera prêt pour accueillir en 1999 la montée en première division.

Michel Santier aura donc énormément apporté au football troyen. Oeuvrant toujours discrètement, cet homme est considéré comme l’un des principaux bâtisseurs du football de la cité troyenne. 

Retiré dans le sud de la France, il n’en continuera pas moins à s’intéresser au parcours de son club de coeur, venant régulièrement assister au Challenge Masoni de fin de saison. Pour raison de santé, il revient s’installer dans l’Aube, à Bouilly, où la maladie l’emportera.

A son épouse, à ses enfants ainsi qu’à toute sa famille, nous adressons nos plus vives et sincères condoléances.