Maxime Barthelmé : « Six matchs, six finales »

Présent au club pour la deuxième saison, l’ancien Lorientais fait partie des joueurs les plus expérimentés du vestiaire. À 32 ans, Maxime Barthelme dit se sentir épanoui à l’ESTAC et rêve de retrouver l’élite quatre ans après l’avoir quittée. Entretien.

Maxime, vous avez obtenu le point du nul sur la pelouse du Paris FC samedi dernier (1-1), comment analysez-vous cette rencontre ?

Je pense déjà que c’est un bon point de pris à l’extérieur, contre une équipe qui joue la montée comme nous. Ça n’a pas du tout été un match facile. On prend tout d’abord un but en contre sur une perte de balle mais on a su, grâce à un très bon état d’esprit et la force mentale qui nous caractérise, revenir au score juste avant la pause. Ensuite, il y a eu pas mal de faits de jeu qui ont un peu éteint la rencontre. Il y avait moins de rythme en seconde période du fait de jouer à dix contre dix, même si on a eu quelques occasions. Mais dans l’ensemble, c’est un bon nul, face à une équipe costaud défensivement et qui a de vraies armes offensives.

Vous recevrez Caen (15e) ce week-end au Stade de l’Aube, une équipe qui reste sur sept matches sans victoire. À quel type de rencontre vous attendez-vous ?

Il faudra gagner. Quand on est leaders et que l’on a des objectifs aussi élevés que les nôtres, il faut prendre le maximum de points à domicile. Ce sera ultra-important pour la suite. Après, on sait très bien que Caen joue sa place en Ligue 2 BKT sur la fin de saison et que cette équipe ne viendra pas en touriste. Loin de là. Ils ont un bon effectif et il nous faudra être bon si on veut pouvoir les bousculer. De toute façon, les six derniers matchs vont tous être compliqués. Beaucoup de clubs auront quelque chose à jouer. Nous, c’est la montée, Caen, c’est le maintien.  Et ce sera un match palpitant.

« La première fois que je vis une fin de saison aussi excitante »

 Personnellement, comment vous sentez-vous dans cette équipe cette saison ?

Très bien. Vraiment. Il y a un super groupe, très sain. De toute façon, sans ça, tu ne serais pas là aujourd’hui. Tout le monde rigole avec tout le monde et on a la banane chaque jour en venant à l’entraînement. Personnellement, j’essaie d’être un cadre dans le vestiaire, de donner un peu de mon expérience. Je parle beaucoup, je suis pote avec tout le monde, je peux rigoler avec tous, les jeunes comme les plus anciens. En fait, je suis un peu l’intermédiaire entre les deux (rires). Mais en règle générale, je suis plutôt quelqu’un de calme, de réservé dans les paroles. Je préfère répondre et montrer l’exemple avec le ballon.

Quel bilan personnel faîtes-vous de votre saison. Comment jugez-vous vos performances ?

C’est vrai que j’ai eu cette blessure au genou en début de saison qui m’a écarté des terrains les deux premiers mois. Donc il fallait revenir, ça n’a pas été facile car il y a un effectif de qualité cette année. Mais je me sens très bien maintenant, je fais partie du groupe et le coach opère une large rotation, on se sent tous concernés. Il a conscience des qualités de chacun et fait ses choix à chaque rencontre en fonction de ce que chacun peut apporter. Et puis, nous avons un jeu qui demande beaucoup de mouvements, de courses, et qui puisent dans l’énergie. On peut tous se relayer et c’est ce qui fait notre force. La concurrence est saine. Donc oui, je prends beaucoup de plaisir cette saison.

Pour finir, comment abordez-vous la suite du championnat ?

C’est la première fois que j’ai une fin de saison aussi excitante à vivre ! J’avais joué le maintien auparavant mais jamais les premières places d’accession, mis à part l’année dernière mais les matchs avaient été arrêtés prématurément. Il reste six matchs, six finales. On va les jouer pour beaucoup de monde, pour nous, mais aussi pour nos familles, nos proches, pour le club, ses salariés, les supporters, les partenaires. On sait que l’on peut écrire une ligne de plus dans l’histoire du club et va tout donner sur cette fin de championnat pour y arriver.