En bref

Iké Ugbo : « C’est ici que je voulais être »

13 avril 2022 - En bref

Iké Ugbo, recrue hivernale de l’ESTAC, s’est confié pour la première fois depuis son arrivée au club. Auteur de 3 buts en 7 rencontres, l’attaquant canadien s’est déjà illustré à la pointe de l’attaque troyenne. Récemment qualifié pour la Coupe du monde 2022, Iké Ugbo veut poursuivre son ascension au plus haut niveau. L’intégralité de l’interview : 

Iké, tu es né à Londres (21 septembre 1998) d’un père nigérian et d’une mère française, mais tu évolues avec l’équipe du Canada. Pour ceux qui ne connaissent pas ton histoire, peux-tu expliquer le choix de ta nationalité sportive ?

Quand j’étais jeune, je jouais pour l’Angleterre avec les équipes junior. Je n’avais pas encore pris ma décision finale. J’ai grandi pendant 6 ans au Canada et cela m’a permis d’avoir une possibilité supplémentaire pour évoluer en équipe nationale. En Angleterre, les joueurs qui évoluent à ma position jouent dans les plus grands clubs européens. Je savais que ce n’était pas encore le moment pour moi et qu’il fallait que je sois patient. À Genk, j’ai été contacté par la sélection canadienne, notamment pour participer aux qualifications de la Coupe du monde 2022. Je n’ai pas hésité à faire ce choix car je savais que je pouvais avoir du temps de jeu. Je suis très heureux d’évoluer aujourd’hui pour le Canada. 

Récemment, tu as décroché une qualification pour la Coupe du monde 2022 avec ta sélection nationale. Est-ce la plus belle réussite de ta jeune carrière ?

C’est un sentiment inexplicable. Parfois, je ne me rends pas compte que cela est réel. À partir du moment où je n’y suis pas encore, j’ai du mal à croire. Je sais que je devrai faire des efforts supplémentaires pour y aller et que le chemin est encore long. Je dois poursuivre ma progression et continuer de jouer mon football. Je ne veux pas me mettre une pression particulière par rapport à ça. 

Tu as été formé à l’Académie de Chelsea, notamment aux côtés de Mason Mount (Chelsea FC) ou encore Tammy Abraham (AS Roma). Est-ce difficile de se faire une place dans une génération très talentueuse (1998) ? 

Je ne dirais pas que c’était difficile, mais c’est vrai qu’il y avait de très bons joueurs, avec de grandes qualités. Plus petits, il y avait beaucoup de compétitivité et c’est ce que j’aimais. Désormais, de nombreux joueurs évoluent dans de grands clubs et chacun fait son chemin. Aujourd’hui, à Troyes, je sais que je joue dans l’un des meilleurs championnats européens. Je peux dire que c’est le plus haut niveau dans lequel j’ai pris part à des matches. Je suis heureux quand je vois la réussite de mes anciens coéquipiers, ce sont aussi des exemples. 

Ton passage en Belgique a révélé ton talent, notamment lors d’une superbe saison 20/21 au Cercle Bruges (16 buts en 32 rencontres).

Quand tu as l’opportunité d’évoluer dans une équipe compétitive, au plus haut niveau national, je pense que tu dois saisir l’occasion. Je devais montrer de quoi j’étais capable et j’ai essayé de faire de mon mieux. Je joue à un poste où tu as une pression constante sur les épaules et il faut être capable de répondre aux attentes. J’ai joué comme je savais le faire, en essayant de rester le même et cela a fonctionné. C’est un bon souvenir pour moi. 

Tu es arrivé à Troyes lors du mercato hivernal. Quelles sont les motivations qui t’ont poussé à rejoindre le championnat français ? 

Honnêtement, j’ai toujours été attiré par la France et la Ligue 1. Je sais que c’est un championnat très compétitif, dans lequel de grands joueurs évoluent. Je pense que l’on est vraiment proche du niveau de la Premier League anglaise et je trouve des similitudes entre ces deux championnats. Je connaissais Giulian Biancone et nous avons échangé avant mon arrivée. Je pense que cela a aussi été important dans ma prise de décision. Je savais que j’arrivais dans un très bon club, qui venait de gagner le championnat la saison précédente. 

Comment pourrais-tu décrire ton arrivée à Troyes et ton intégration au sein de l’équipe ? 

En arrivant ici, je connaissais les enjeux et savais que l’on allait avoir des matches difficiles. Aujourd’hui, je peux affirmer de nouveau que c’est encore un niveau au dessus de ce que j’ai pu connaître. J’ai mis quelques matches à m’adapter au style de jeu et notamment à l’impact que mettent les adversaires dans tous les duels. C’est vraiment impressionnant. 

Tu as participé à 7 rencontres sur 9 possibles et a déjà inscrit 3 buts. C’est autant que sur l’ensemble de ta saison passée à Genk. Comment peux-tu expliquer cela ?

Je pense que c’est une question de feeling. J’avais très envie de rejoindre l’ESTAC et c’est ici que je voulais être, dans ce championnat. J’évolue dans un cadre qui me challenge au quotidien, notamment car de très bons joueurs jouent au même poste que moi. Je sais qu’à chaque rencontre, je dois donner mon maximum et je suis très heureux de pouvoir aider l’équipe de cette façon.

Peux-tu nous raconter ton superbe but inscrit au Stade Louis-II ?

Florian Tardieu a le ballon et je sais qu’il est capable de trouver des passes incroyables, notamment entre les lignes. Je fais un appel pour lui demander le ballon et je sens que le défenseur va venir me presser dans le dos. Je tente de changer de direction car je pense être plus à l’aise que lui sur mes appuis à ce moment. Je marque un pas en arrière et après je ne me pose pas de question. Je frappe fort et essaye de mettre le ballon hors de portée du gardien. Ça s’est concrétisé par un but, mais j’aurais préféré que l’on prenne les trois points ! 

Après ton but face à Monaco, tu as célébré avec Giulian Biancone. Un joueur que tu retrouves après votre passage commun au Cercle Bruges… Est-ce que cela te donne de la confiance de retrouver un visage familier dans un club où tu es nouveau ?

Bien sûr, cela rend les choses plus simples. Giulian m’avait déjà parlé à plusieurs reprises du club et cela me fait plaisir de le retrouver ici. C’est vrai que ce n’est pas toujours évident pour un joueur d’arriver en cours de saison, mais cela s’est fait naturellement.

As-tu déjà joué une saison pour disputer le maintien ? Quel est l’état d’esprit qui règne au sein du groupe, à 7 journées de la fin de cet exercice ? 

Oui cela m’est déjà arrivé avec le Cercle Bruges. Aujourd’hui, je pense vraiment que notre équipe a les capacités de se maintenir en Ligue 1 Uber. On a prouvé à plusieurs reprises que l’on pouvait poser des problèmes à de grandes formations de ce championnat. Plus les matches vont s’enchaîner et plus le niveau sera difficile, mais on est prêts à répondre aux attentes. 

As-tu un message à faire passer aux supporters, qui soutiennent l’ESTAC, dans ce sprint final ? 

Je les remercie pour leur soutien et c’est toujours un plaisir de les voir. Je sais que toute l’équipe compte sur eux pour cette fin d’exercice et qu’on aura besoin de leur présence, notamment à domicile. On va enchaîner deux rencontres à la maison et on sait à quel point il est important de sentir le soutien des fans durant les matches. Je souhaite qu’ils continuent à nous encourager dans ce sprint final. 

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